LE TÉMOIGNAGE DE GINETTE KOLINKA RESCAPÉE DES CAMPS DE LA MORT

« GINETTE KOLINKA, RESCAPÉE DES CAMPS DE LA MORT, DÉLIVRE À NOS ÉLÈVES UN TÉMOIGNAGE INTENSE DOUBLÉ D’UN MESSAGE DE TOLÉRANCE »

« N’oubliez pas que c’est la haine qui est l’origine de ces millions de morts ». C’est le message final que Ginette Kolinka, déportée et survivante du camp d’Auschwitz-Birkenau, a adressé aux élèves de troisième du collège Jean Jaurès de Lens, venus écouter son témoignage ce 31 janvier 2022.

Avec simplicité mais sans détour, Ginette Kolinka, 97 ans, raconte sa vie de jeune fille juive sous l’occupation, la fuite en zone libre de sa famille avant son arrestation par la Gestapo le 13 mars 1944 avec son père, son frère Gilbert âgé de 12 ans et son neveu.

Après le camp d’internement de Drancy et la déportation en wagons à bestiaux, elle découvre l’horreur de Birkenau où elle devient le matricule 78-599 et connaît la faim permanente, le travail forcé, les coups, les maladies, le froid, la saleté immonde et la peur des sélections pour la chambre à gaz. Dans cet enfer, quelques rares moments d’humanité surgissent, comme lorsque Simone Jacob (Veil) lui offre une robe qui lui redonne espoir. Elles resteront amies après la guerre.

Ginette est ensuite transférée dans le camp de Bergen-Belsen, puis de Raguhn et Theresienstadt où les conditions de vie sont un peu moins rudes, ce qui lui permet de survivre et d’échapper aux « marches de le mort ». Libérée par les Russes, elle rentre à Paris en juin 1945 et retrouve sa mère et ses sœurs, elle est la seule à revenir.

A la fois captivés et émus par la sincérité du récit de Ginette Kolinka, les élèves lui ont offert un livret de dessins réalisés à partir d’œuvres d’artistes engagés qui, comme elle, délivrent un message de paix, de liberté et de tolérance. Ils ont été nombreux à solliciter des photos et des dédicaces avec la vieille dame qui ne manque d’humour et de répartie.

Au troisième trimestre, les élèves de 3e Ginette Kolinka et ceux de la 3e Simone Veil se rendront ensemble au Mémorial de la Shoah de Paris et au Panthéon où repose Simone Veil. Nous espérons qu’à leur tour, comme leur a demandé Ginette Kolinka, ils deviennent des passeurs de mémoire.

ée

Aller au contenu principal